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L'histoire de notre cabane...

La production de sucre d'érable fait partie des traditions les plus anciennes des Canadiens-Français. Cet art appris des Amérindiens a su améliorer l'ordinaire de nos ancêtres, surtout dans les campagnes où on ne pouvait pas se procurer, comme en ville, le sucre provenant des Antilles.

Cette tradition est profondément ancrée dans notre famille qui compte jusqu'à nous une lignée ininterrompue de sucriers, s'étendant sur sept générations, depuis près de 200 ans.

Si ses propres ancêtres étaient familiers avec l'art de la fabrication du sucre d'érable, notre ancêtre André Fortier (1810-1884) est le premier de la famille à produire du sucre non seulement pour les besoins de sa propre famille mais aussi pour la vente. Fermier prospère et entreprenant, ce colon du comté de Broughton en Beauce produisait environ 400 livres de sucre d'érable par an.

Il enseigne cet art à ses enfants. Parmi eux, Damase, son second fils (1837-1890). Après son mariage, Damase s'installe à Broughton sur une terre voisine de celle de son père. Il produisait environ 200 livres de sucre d'érable par an.

Le fils de Damase, Léon (1871-1963), continue cette tradition. Après la mort de sa mère, il est confié par son père à Pierre Desloges, avec qui il exploitera l'érablière de son père après la mort de ce dernier. Après un voyage de Pierre Desloges à St-Isidore, celui-ci achète une terre qu'il donnera à Léon par la suite. Léon et sa famille s'y installent en 1906 ; ils seront parmi les premiers colons de St-Isidore.

Joseph (1889-1983), le fils aîné de Léon, apprit lui aussi le métier de son père.  Homme amoureux de la nature et inventif, il aimait particulièrement faire les sucres et était même un sucrier reconnu.  Il eut plusieurs sucreries.  La première était située sur le rang 7, à St-Isidore.  Cette érablière fut complètement renversée par une tornade.  Dans une autre sucreries située dans les montagnes de Clifton, il aménagea un camp avec des lits et une table encastrée pour gagner de l'espace... Une autre de ses sucreries à East-Hereford, près de la frontière américaine, était pour le moins rustique : son fils Gérard  a raconté qu'après y être monté à pied, n'ayant pas de camp ils firent un abri sur la bouilloire et couchaient dans des barils près du feu !  Joseph aimait aussi recevoir les amis et la famille pour des parties de sucre très appréciées.

Gérard (1923-2011), le 6e enfant de Joseph, s'initie lui aussi dès son enfance à la production de sucre et de sirop d'érable.  Comme son père, faire les sucres est l'une de ses activités favorites.  Il exploite d'abord une érablière située sur ses terres, à la plus grande joie de ses enfants qui profitent souvent de petites parties de sucre impromptues.  Après avoir perdu cette érablière suite à des difficultés financières, il rachète une petite érablière sur le rang 7.  Tandis qu'il fabrique le sirop, sa femme Marie-Thérèse fabrique toutes sortes de produits de l'érable.

C'est en 1983 que le fils de Gérard, André, a l'idée d'acheter une érablière plus importante située sur le rang 7 à St-Isidore : L'Érablière la Vieille Cabane. Il s'associe avec son frère Denis et son beau-frère Pierre pour démarrer ce beau projet ; ils peuvent compter sur l'expérience de Gérard pour les appuyer.

La Vieille Cabane est avant tout une entreprise familiale, l'affaire de ces trois familles travaillant depuis plus de trente ans à un but commun. L'aventure de la Vieille Cabane dure depuis 1984 grâce à l'engagement, aux efforts et aux sacrifices de nos parents fondateurs : André et Micheline, Denis et Hélène, Pierre et Gisèle. Le travail et l'investissement des fondateurs a permis de transformer et d'améliorer l'érablière et ses installations, au départ vétustes, pour en faire une exploitation de bonne taille où nous sommes très fiers de produire un sirop de grande qualité.

Ce sont maintenant à leurs enfants Pierre-Dominique, Jean-François, Anne-Marie, Marc, Émilie et Benoit et leur douce moitié de se joindre à l'aventure pour mettre leurs idées, leur énergie et leur travail au service de cette oeuvre familiale.

La Cabane a grandement contribué au bien de nos trois familles, tissant entre nous des liens exceptionnels, nous donnant le goût de l'effort et l'amour du métier. Un bel héritage que nous voulons transmettre à la génération suivante afin que cette tradition familiale si féconde puisse se poursuivre.